INTRODUCTION
La mission inter-agences à Ménaka a été motivée par la nécessité d’avoir une lecture globale et consensuelle de la situation humanitaire après la création de la nouvelle région de Ménaka, et une réponse adéquate aux besoins multisectoriels et croissants des populations cibles. La mission s’est déroulée du 22 au 28 novembre 2016, avec la participation de représentants d’OCHA, de la FAO, du PAM, de l’UNICEF, de l’UNHCR, du PNUD et de l’OMS.
Objectifs :
Confirmer le nombre de personnes et ménages déplacés, retournés et rapatriés volontaires dans la région en indiquant leurs localisations actuelles ;
Evaluer les besoins humanitaires prioritaires et urgents des populations vulnérables parmi les populations hôtes, déplacées, retournées et rapatriées en termes de protection, assistance alimentaire et nutritionnelle, santé, abris, éducation, WASH, etc ;
Déterminer les zones prioritaires à envisager dans la région dans le cadre d’une réponse humanitaire, de résilience et de cohésion sociale ;
S’enquérir des conditions d’accès des populations aux services sociaux de base et au marché et faire un état des lieux des infrastructures sociales de base dans la zone ;
Constater le degré de coexistence communautaire et de cohabitation pacifique entre les communautés, particulièrement entre les retournés/rapatriés et les communautés hôtes ;
Organiser des rencontres bilatérales entre les Agences et leurs partenaires d’exécution, ainsi qu’avec les bénéficiaires.
Résultats attendus :
Le nombre de déplacés, rapatriés, retournés spontanés, leur localisation par commune dans la région de Ménaka sont estimés ;
Les besoins humanitaires prioritaires sont connus par secteur sur base de la vulnérabilité au sein de la population hôte, déplacée, retournée et rapatriée ;
Les conditions d’accès des populations aux services sociaux de base et au marché sont connues ;
Les données sur les élèves et les enseignants dans les écoles, ainsi que leurs contraintes de fonctionnement sont connues ;
Les besoins en biens domestiques et les conditions d’approvisionnement en eau dans le chef-lieu de région et les localités rurales sont connus ;
Les zones de tensions et/ou sources de conflits inter et intracommunautaires sont identifiées ;
Les agences font le suivi de leurs activités en rencontrant leurs ONG partenaires et leurs bénéficiaires.
Méthodologie :
Outre l’exploitation d’outils d’évaluation multisectorielle synthétique, à travers des interviews individuelles, il a été procédé à des groupes de discussion, des rencontres avec les autorités locales, les délégués de la société civile (femmes, jeunes et leaders communautaires), les ONG humanitaires, services étatiques et techniques déconcentrés, ainsi qu’avec des rapatriés, déplacés internes et populations hôtes présentes dans la région. Au total, quinze rencontres se sont déroulées sous forme de groupes de discussion à Ménaka ou en plénière dans la localité d’Andéramboukane, avec la participation de cent quarante personnes.
Six visites et observations directes ont par ailleurs été réalisées sur les infrastructures (école, cantine scolaire, centre de santé, champs, pâturages, points d’eau).
Le présent rapport de mission, produit par les membres de la mission et détaillant les résultats de l’évaluation, est soumis à l’appréciation du GIAC (Groupe inter-agences de coordination) régional avec des recommandations et points d’actions, mais aussi aux clusters et à l’Equipe Humanitaire Pays au niveau national.